Un nouveau rendez-vous du Café Média WASH a réuni ce 19
novembre 2019, acteurs du secteur eau, hygiène et assainissement et
journalistes autour du thème « Agir et ne laisser personne de côté »
retenu au plan mondiale pour la célébration de la Journée Mondiale des
Toilettes. Une occasion de sonner la mobilisation pour un accès des personnes
vulnérables aux installations d’hygiène et d’assainissement.
L’accès de tous à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement
est un impératif de développement. Un défi que le Bénin peine encore a relevé à
cause de l’insuffisance des efforts fournis jusqu’à présent dans le secteur. Si
le sous-secteur de l’eau est un tout petit peu mieux loti, celui de l’hygiène
et l’assainissement est bien déplorable à cause du faible investissement
politique et financier dont il bénéficie.
« Au Bénin, selon l’enquête démographique de la santé
réalisée en 2017, plus d’un ménage sur deux n’a pas de toilettes et la
défécation à l’air libre est encore pratiquée par 53% de la population
béninoise », rappelle Myriam Launay, chargé de programme à Protos et
Vice-présidente du Canea, dans son allocution de lancement des échanges.
Des chiffres qui selon elle interpellent sur le fait que le
Bénin est encore très loin d’atteindre l’Objectif de développement durable
(ODD) n°6 qui vise à instaurer l’accès général à l’eau et l’hygiène, et une
gestion durable des ressources en eau. Dans ces conditions, « nous nous
devons, en tant qu’acteurs du développement en général, de l’eau, l’hygiène et
l’assainissement en particulier, d’agir et d’interpeler », exhorte-t-elle en
insistant sur le fait que les solutions qui existent ou qui seront trouvées
doivent être adaptées à tous et à la portée de tous.
Dans une communication sur le thème « Situation et
défis de l’accès des populations aux ouvrages », Pie Djivo de la DNSP
rappelle que si des efforts sont fournis pour un meilleur accès à l’eau,
l’hygiène et à l’assainissement, d’importants défis sont à relever pour espérer
atteindre l’ODD 6 d’ici 2030. Entre autres, il cite la priorisation politique
en vue d’un accès adéquat à l’assainissement afin de mettre fin à la défécation
à l’air libre. Selon lui, il importe également la mobilisation des différentes
parties prenantes, notamment une grande synergie entre les ministères
sectoriels, les collectivités locales, les ONG et les Partenaires techniques et
financiers. L’un des plus grands défis, souligne le communicateur, c’est la
mobilisation des ressources financiers, à la fois extérieures qu’intérieures
pour le financement des actions entrant dans le cadre des cibles HAB, etc.
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Une seconde communication présentée par Zita Tomèty du
programme PAPHyR, a édifié les participants, journalistes comme acteurs du
secteur, sur les expériences réussies d’intégration des personnes vulnérables
(personnes portant différentes sortes d’handicap) dans le processus Fin de la
défécation à l’air libre (FDAL). Des best practices qui ont eu souvent pour
socle la solidarité communautaire.
Les discussions qui ont suivi les deux présentations ont permis
aux participants d’appréhender, non seulement l’urgence d’agir, chacun en ce
qui le concerne, pour l’accès de tous à l’eau, l’hygiène et à
l’assainissement ; mais aussi de l’importance de ne laisser personne de
côté, quelle que puissent être ses conditions.
Jesdias LIKPETE
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